La Demoucelle Parkinson a décidé de soutenir les essais sur l’homme d’une thérapie à base de cellules souches dont on espère qu’elle pourra ralentir considérablement, voire arrêter, la maladie de Parkinson. Le comité d’investissement de l’association s’est réuni en septembre et a décidé d’accorder une subvention à ce projet de recherche basé aux États-Unis, qui est également soutenu par la Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s Research.
Pour plus d’informations sur la recherche, veuillez cliquer sur ce lien pour un texte en anglais, ou lire la traduction française ci-dessous.
—————————–
Essai de phase II sur les cellules souches mésenchymateuses dérivées de la moelle osseuse comme traitement modificateur de la maladie de Parkinson.
Justification de l’étude :
L’inflammation chronique du cerveau joue un rôle essentiel dans le développement et la progression de la maladie de Parkinson. Cette inflammation endommage le cerveau, perturbe la barrière hémato-encéphalique et crée un état pro-inflammatoire. Les cellules souches mésenchymateuses peuvent moduler la réponse immunitaire et sont capables de migrer vers les zones endommagées. Ces cellules souches sont capables de reconnaître et de réagir à l’environnement en sécrétant plusieurs molécules, notamment des molécules anti-inflammatoires et des facteurs de croissance qui interagissent avec les cellules environnantes, ce qui peut permettre aux cellules cérébrales endommagées de se régénérer.
Hypothèse :
Notre hypothèse est que de multiples perfusions intraveineuses de cellules souches mésenchymateuses provenant de la moelle osseuse d’un donneur sain ralentiront de manière significative la progression de la maladie de Parkinson par rapport à un placebo sur une année.
Conception de l’étude :
Nous souhaitons recruter 45 patients atteints de la maladie de Parkinson à un stade précoce ou modéré et les affecter à l’un des trois groupes de traitement. Le groupe un recevra 3 perfusions de placebo tous les 3 mois ; le groupe deux recevra 2 perfusions de 10 X 106 MSC/Kg tous les 3 mois et 1 perfusion de placebo ; et le groupe trois recevra 3 perfusions de 10 X 106 MSC/Kg tous les 3 mois. Tous les sujets recevront 3 perfusions, espacées de 3 mois. Ils seront ensuite suivis pendant un an suite à la dernière perfusion afin de détecter les effets indésirables et l’amélioration clinique.
Impact sur le diagnostic/traitement de la maladie de Parkinson :
La thérapie cellulaire a le potentiel d’être une approche transformatrice dans le traitement de la maladie de Parkinson. En mettant fin au processus inflammatoire destructeur, les cellules souches mésenchymateuses pourraient rétablir un équilibre qui favorise la régénération cellulaire. Cela pourrait ralentir ou arrêter le processus de la maladie et rétablir la santé du cerveau.
Prochaines étapes de développement :
Cet essai vise à fournir des preuves de l’innocuité, de l’efficacité et du mécanisme d’action de perfusions multiples de cellules souches mésenchymateuses comme traitement permettant de modifier la progression de la maladie de Parkinson. Si les résultats sont positifs, les chercheurs prévoient de passer à un vaste essai clinique multisite pour identifier le nombre d’interventions le plus efficace.
Chercheurs
Mya Caryn Schiess, MD
Houston, TX États-Unis
Photo by Michael Longmire on Unsplash