Posted by Rachel Dolhun, MD, September 13, 2017 on Foxfeed Blog.
Traduit en Français par Cathérine Nicolay.
La « Food and Drug Administration » (FDA, Etats-Unis) a récemment approuvé un nouveau traitement pour la dyskinésie induite par le levodopa (Gocovri (Amantadine)).
En l’espace d’un peu plus de deux ans et demi, c’est le cinquième médicament qui a fait l’objet d’une autorisation pour traiter les symptômes de la maladie de Parkinson.
C’est donc sans relâche que de nouveaux traitements voient le jour, essentiellement centrés sur les périodes « off », à savoir, lorsque les symptômes de la maladie réapparaissent inopinément. La reformulation du dosage de levodopa afin d’en réduire les effets secondaires journaliers est en dernière étape d’étude clinique, et nous sommes proches de rencontrer les exigences de la FDA.
Ces nouveaux traitements, ces nouvelles molécules, sont le résultat d’un investissement en recherche, depuis de nombreuses années, tant financier que bénévole. Ils représentent, pour les patients, soit une nouvelle opportunité de traitement, soit une façon de mieux contrôler les symptômes de leur maladie.
Néanmoins, l’avènement de nouvelles thérapies peut poser question: quand et comment les incorporer dans votre schéma thérapeutique actuel?
Fenna Phibbs, Docteur en Médecine, Soins de Santé, Professeur en Neurologie et responsable du « Movement Disorders Deep Brain Stimulation Program » au Vanderbilt Medical Center, nous en parle.
Fondation Michael J. Fox (MJFF): Quand de nouveaux médicaments sont autorisés, que doivent en savoir les patients?
Fenna Phibbs (FP): Nouveau ne veut pas spécialement dire que c’est mieux.Ce n’est pas parce qu’un nouveau médicament a été reconnu comme efficace qu’il va convenir à tout le monde, ou que vous devez changer votre schéma thérapeutique. Renseignez-vous au sujet des symptômes que ce nouveau médicament pourrait traiter et parlez-en à votre médecin afin de savoir si cela vous convient.
Si vous avez l’impression que vos symptômes sont sous contrôle et que vous ne souffrez pas d’effets secondaires, il n’y a pas lieu que ni vous ni votre médecin changent votre schéma thérapeutique. Par contre, si ceux-ci vous posent problème dans la vie de tous les jours, ou que vous pensez que vos médicaments ne vous conviennent pas (par exemple: effets secondaires importants ou dosage de plus en plus important sans effet manifeste…), alors, vous pouvez penser à une alternative. (Que ce soit un nouveau traitement ou un autre existant).
MJFF: Quelles questions devraient se poser les patients s’ils envisagent un nouveau traitement?
FP:
- Quels symptômes pourrait-il soulager? Souffrez-vous de ces symptômes? Si oui, sont-ils sous contrôle? Ou alors, souffrez-vous d’effets secondaires? (En d’autres mots, avez-vous déjà envisagé ce traitement pour vous-même?)
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Quelle amélioration versus ce médicament?
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Quels en sont les effets secondaires potentiels? Y-a-t’il des contre-indications avec d’autres médicaments?
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Comment cela fonctionne-t-il? Est-ce différent des thérapeutiques habituelles?
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Pour autant qu’il y en aient, y a-t-il d’autres options?
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Y a-t-il d’autres choix possibles ?
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Comment y faire? (Faut-il remplacer mon traitement actuel ou ajouter un nouveau médicament?)
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Combien cela coûte-t-il? Mon assurance va-t-elle intervenir?
MJFF: Comment les médecins et les patients décident-ils de changer de schéma thérapeutique?
FP: Nous travaillons ensemble. Mais, in fine, je donne la responsabilité à mes patients parce que ce sont eux qui prennent les médicaments tous les jours. Quand leurs symptômes révèlent un impact sur la qualité de leur vie journalière, nous prenons le temps d’en parler.De changement. Mais changer de thérapie n’est pas toujours opportun. Nous choisissons ensemble un but à atteindre, un symptôme à éliminer. Ensuite, après avoir démarré un nouveau traitement, nous évaluons ensemble si après une semaine ou deux il y a amélioration, statu quo ou voire pire.
MJFF: Encore quelques considérations au sujet de ces nouveaux traitements?
FP: Demandez toujours à votre médecin quelle est son expérience à ce sujet. Il est extrêmement difficile de se faire une idée des traitements disponibles en ne consultant que les sites on-line. Votre médecin pourra, lui, évaluer votre situation individuelle et vous conseiller au mieux.